TOSHI-E / MASHI

| Yutaka Takanashi à la fondation HCB |

Yutaka Takanashi était déjà présent l’an dernier au BAL pour une exposition collective sous le thème de la photographie japonaise. Cette année, la fondation Henri Cartier Bresson lui consacre une rétrospective jusqu’au 29 juillet.

«J’aimerais bien mourir poète » a dit le photographe. Le co-fondateur du magazine Provoke, magazine éphémère nous donne à voir la ville de près comme de loin, telle un poète de la ville. Plutôt de sa ville : Tokyo.

Toshi-e ( vers la ville), premier livre photo de l’artiste montre un Tokyo en noir et blanc. Cette première série cherche l’invisible dans des espaces urbains en plein mutation entre modernité et tradition. La métropole et ses habitants constituent la matière de son travail.

Son deuxième ouvrage Mashi (la ville) est complètement différent : «  Avec Mashi, j’ai tenté de me débarasser du poétique ». Séries de photographies en couleur cette fois ci. C’est le Japon traditionnel qui est mis en avant. Le passage de l’appareil petit format à la chambre photographique s’impose afin d’être au plus proche de son sujet, les « shitamachi » et  d’enregistrer le réel. Il ne photographie plus l’instant, son appareil sur pied encourage la mise en scène. On remarquera les petits carnets de croquis qui ébauche chaque prise de vues. Les couleurs sont vives, l’ambiance chaude, les intérieurs chaleureux.

Une exposition à VOIR ABSOLUMENT.

Yutaka Takanashi, Bar Toyota, 1 Tsunohazui, Shinjuku, 1965, Galerie Priska ©

Yutaka Takanashi, Shinjuku Station, Shinjuku-ku (Tokyo-jin 44), 12 de Febrero, 1965.

Yutaka Takanashi, Funabashi City Health Center (Toshi-e Tokyo-jin 1), 17 de Julio, 1968.

Yutaka Takanashi, Tsunohazu-1, Shinjuku-ku (Toshi-e, Tokyo-jin 17), 21 de Marzo, 1965.

Yutaka Takanashi, Machi, 1975, Galerie-Priska ©

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