EXPO : FAIRE LE MUR

30/10/2013

| CARTE BLANCHE A SALLY BONN |

Pour sa cinquième édition, la vitrine am explore une nouvelle fois la relation entre les arts et plus spécifiquement entre l’art et l’architecture en prenant comme référent le mur. Penser le mur au delà de l’obstacle à franchir et au delà de sa verticalité c’est l’idée de cette commissaire d’exposition qui réunit près de 10 artistes.

« Dans un travail en cours débuté en 2006 et intitulé impressions du Japon : Tokyo, Leila Brett découpe minutieusement les 39 plans qui couvrent la ville de Tokyo. La règle est le cadastre qui définit l’adresse des villes japonaises, ces villes aux rues sans noms, aux espaces innommés et cette absence de nom, de noms de lieux se trouve figurée par le travail de la découpe. Les batiments sont supprimés, seules les voies demeurent, donc seulement là où il y a la circulation. Ce quid emeure est là où, sur le plan, il n’y a plus de demeure, là où il y a du flux, transformation, circulation constante. Ce qui demeure est mobile, l’immobile disparaît. »

Les trois images proposées par Anne Valérie Gasc sont les portraits photographiques de trois tours d’immeuble juste avant leur destruction à l’explosif. Pour réaliser ce projet, l’artiste a d’abord saisi les vues des tours juste avant l’explosion, puis, immédiatement après, elle a récupéré des blocs de béton dans les gravats. Les décombres réduits en poudre sont tamisés sur la couche de colle qui a remplacé l’encre à sérigraphie. Lorsque le support est redressé, la poussière non encollée dans un nuage poudreux tandis que jaillit, à rebours de la démolition, l’image fantomatique des bâtiments.

Never been there de Piotr Klemensiewicz est le titre générique d’une série de photographies de paysages recouverts de peinture. Ces paysages n’ont pas été réellement parcourus. La surface peinte, telle un mur qui occulte la majeure partie de l’image, évoque des matières, des sensations, des textures éprouvées au moment de la prise de vue. La palette provient de la photographie et ce recouvrement est comme une construction, une élévation, entre nous et le paysage…

La poétique de l’objet dont participent les sculptures de Jean Jacques Dumont relève d’une logique implacable, mais une logique de l’inversion. Si les objets font aujourd’hui système, l’artiste semble vouloir en perturber la trop parfaite ordonnance. Le dernier barreau consiste en une échelle posée contre un mur et percée de part en part, à l’exception de sa fraction supérieure qui ne peut désormais être atteinte sans que l’ensemble ne s’écroule.

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Faire le mur

Carte blanche à Sally Bonn

la vitrine am

24 rue richelieu

paris 1

11.10.2013 – 08.11.2013

entrée gratuite

http://www.lavitrine-am.com/

métro palais royal/musée du Louvre

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